Voila voila. C ma premiere fanfic sur Saint Seiya dite serieuse. Je ne respecte pas du tout lesprit du manga, et meme, haute trahison diront certains, jemprunte un personnage a un autre DA : Shurato. La situation de depart est tiree de la bataille du Sanctuaire. Shun et Aphrodite sont morts apres leur combat. Et c a partir de la que tout degenere. Les puristes mexcuseront pour lorthographe defaillante des noms et pour le non respect de tout le reste, mais jespere malgre tout que vous passerez un bon moment, qui que vous soyez, Chevalier !
Ils etaient couches lun en face de lautre, morts. Le combat qui les avait oppose avait ete terrible et dans tout le Sanctuaire avaient resonne leurs cris. Lentement, dans un coin commenca a se dessiner une forme. Floue, elle devenait de plus en plus nette. Cetait une femme. Jeune, dune beaute incomparable, que personne sur Terre ne pouvait meme approcher. Elle se dirigea vers les deux corps et sapprocha du premier. Il etait couche face a terre et ne respirait plus. Il portait une armure dor : celle des Poissons. Elle le regarda. Ses yeux bleus etaient emprunts dune tristesse infinie.
<La femme> Pauvre homme...
Elle toucha son front dun geste bon et tendre. Elle sentit sa douleur, ecrase par les masses dair qui lentouraient, tyranise par la peur de mourir, elle entendit sa voix, ses dernieres pensees...
<Aphrodite> Non ! Pas ca ! Je dois gagner ! Le plus fort a toujours raison, le plus fort doit toujours gagne ! Se porrait-il que ce gamin... Ce chevalier de Bronze... Non ! Impossible ! Le grand Pope... Il est dans le vrai !
<La femme> Le plus fort a toujours raison... Pauvre est lhomme qui construit sa vie sur ce principe...
Elle se leva et rejoignit le deuxieme corps. Le jeune garcon aux cheveux verts baignait dans son sang, une rose rouge transpercait son coeur. Elle soupira et toucha son front comme elle lavait fait avec lautre. Elle sentit soudain une atroce douleur qui lui brisa le coeur et entendit sa voix claire...
<Shun> Non. Athena ! Il faut que je vive pour la sauver !
Elle le lacha.
<La femme> Athena, vieille branche, te voila enfin reincarnee... Cela ne peut signifier quune chose... Il est de retour lui aussi ! Il va te falloir tous tes Chevaliers aujourdhui.
Elle dessina un signe sur le coeur et sur le front du Chevalier dAndromede. Lhemoragie cessa instantanement. Elle lui murmura :
<La femme> Tu es dans le vrai. La Terre a besoin de toi, ce nest pas aujourdhui que tu dois labandonner.
Il se mit a respirer difficilement. Elle savait quon le retrouverait vite mais quil lui faudrait enormement de courage pour survivre a ses blessures. Mais elle savait aussi quil lavait.
Elle se retourna vers Aphrodite et se concentra un instant en soupirant.
<La femme> Celui-ci va etre plus difficile... Son coeur est impur et mes pouvoirs ne me sont daucune utilite... Mais... Il avait ce doute... Mal fonde, mais un doute quand meme... Je sens son esprit. Il est encore la... C peut-etre le seul moyen de le sauver...
Mais cetait aussi le plus dangereux... Elle devait se rendre au bord de la mort pour entrer en contact avec lui et le purifier ainsi elle pourrait sauver son corps, si toute fois, elle survivait elle-meme.
Elle sallongea sur le lit de roses a cote de lui et se concentra. Sa respiration et les battements de son coeur se firent plus lents jusqua devenir indetectables pour le commun des mortels.
Elle etait devenu un esprit qui se detacha de son corps. Elle regarda autour delle et le decouvrit agenouille a cote de Shun, lui caressant doucement les cheveux.
<La femme> Aphrodite.
Il se releva brutalement.
<Aphrodite> Qui etes-vous ? Que voulez-vous ? Comment... ?
<La femme> Est-ce vraiment important ?
<Aphrodite> Comme je suis mort, je suppose que non.
<La femme> Peut-etre quune seule question merite une reponse pour linstant. Je suis venue pour toi. Pour trouver en toi ce qui ta permis de devenir un chevalier.
<Aphrodite> Cetait il y a longtemps...
<La femme> Mmh. En es-tu si sur ?
<Aphrodite> Ca fait quinze ans que je suis au service du Grand Pope...
Elle soupira. Certains Chevaliers qui setaient eloignes du droit chemin pouvaient etre sauves car une partie de leur esprit navait pas occulte leur vraie mission, mais ce chevalier-ci... Il semblait avoir perdu tout ce en quoi il devait croire.
<Aphrodite> Pourquoi me parlez-vous ? Et arretez de me regarder avec cette pitie. Je ne pense pas meriter cela.
Elle ne repondit rien. Non, il ne meritait pas cela, mais des claques !
<Aphrodite> Vous croyez me faire un quelconque effet ? Vous avez raison. Vous me degoutez. Comment un etre aussi quelconque que vous peut-il oser se presenter devant moi ? Ma beaute...
<La femme> ...rayonne entre ciel et terre, je sais. C ecrit en grosses lettres sur votre visage. Mais c une idee que vous vous devez dabandonner. C vous qui etes quelconque face aux Dieux.
Elle savait quil lui fallait le detruire pour mieux le reconstruire apres. Elle commenca par essayer de lui enlever toutes ses illusions.
<Aphrodite> Les Dieux ? Mais ils sont au Pantheon. A moins que vous ne parliez de cette Athena... <il rit> La pauvre doit se vider lentement de son sang...
<La femme> Ce nest pas ce qui est ecrit.
<Aphrodite> Ce qui est ecrit ? Ce nest pas cela limportant. Limportant c la force. Et celui qui gagne est toujours le plus fort ! Et c le Grand Pope qui gagnera parce quil na pas de principes ou de sentiments qui lencombrent !
Elle secoua la tete. Il fallait quelle reprenne depuis le debut.
<La femme> Je suis une Deesse.
<Aphrodite> Quoi ? ! Impossible, vous avez dit vous-meme que les Dieux etaient plus beaux que moi, mais vous metes largement inferieure !
<La femme> Ce nest que limage que je donne pour que tu puisses me voir. Si un Dieu se montrait a toi sous son air veritable, sa beaute taveuglerait avant de te terrasser. Et les Dieux ne sont pas toujours hostiles aux humains, c pourquoi ils se montrent si etheres.
<Aphrodite> Je ne vous crois pas !
Mais sous ses yeux, laspect de la femme changea. Elle devint si incroyablement belle que de simples mots ne suffisaient meme pas a le decrire. Toute entiere elle rayonnait irreellement. Aphrodite dut proteger ses yeux devant une telle apparition.
<La femme> Tu peux me regarder a nouveau. Ta main naurait pas suffi si je metais montree entierement. Ainsi, vois-tu, les Dieux ne sont pas au Pantheon mais sur Terre. Et souvent, tu ne les reconnaitras pas parce quils ne font pas etallage de leur beaute. Ils ne sont pas narcissiques au point de vouloir eclipser les humains !
<Aphrodite, faiblement> Ils sont hypocrites...
<La femme> Non, inquiets. Et ils sont inquiets pour les chevaliers morts dans cette bataille et c pourquoi ils mont envoyee pour leur donner une nouvelle chance.
Elle garda le silence un moment.
<La femme> Maintenant que tu as appris lhumilite, tu vas pouvoir apprendre le souvenir.
<Aphrodite> Le souvenir de quoi ? Je me souviens des 22 dernieres annees et c bien suffisant.
<La femme> Tu te souviens de quelques bribes selectionnees pour te soutenir dans ce que tu es devenu. Raconte-moi !
Devant le ton imperatif, Aphrodite plia.
<Aphrodite> Je me souviens de parents aimants, fous de lange bleu quils avaient eu comme fils. Et puis, ils mont vendus a cet homme. Il etait vieux, monstrueux. Cetait un Chevalier dAthena comme il disait. Il disait aussi quil allait bientot mourir et quil cherchait un successeur, un homme digne de combattre a sa place sous le signe des Poissons. Il menleva de Suede et mentraina au Groenland. Je le haissais. Il mhumiliait sans arrets et me poussait a bout, il manqua de me tuer des centaines de fois ! Il mapprit que cetait le plus fort qui avait toujours raison, que seule la force comptait au combat. Jetais heureux quand il mourut enfin pour me laisser prendre larmure qui me revenait de droit ! Et puis je suis venu ici. Dans cet endroit immonde et poussiereux. Et la premiere chose que je vis fut Shura, tuant Aioros, le traitre. Jai su alors que mon maitre avait raison. La force et rien dautre.
<La femme> Et maintenant, je vais te raconter ce qui sest vraiment passe.
Aphrodite chancela. C un signe pensa la femme, il ne lui en reste pas longtemps...
<La femme> Oui, tes parents etaient aimants. Mais ils mouraient tous les deux et tont confie a celui qui leur paraissait le mieux pouvoir te preparer au futur, Saikodo, le vieux maitre des Poissons. Il savait quil mourrait lui aussi. Pour tenlever a la maladie, il temmena sous un autre ciel. La-bas, il tentraina severement et tinculqua un profond sens de la Justice. Il tapprit que seule comptait la force de la foi dans un combat et que celui qui croyait en la juste cause gagnait. Ne ta-t-il pas appris aussi a voire de la beaute dans toute chose ? Aussi bien dans le pire monstre, que dans la plus petite creation ? Ne ta-t-il pas enseigne quAthena etait la protectrice de lHommes et que tu etais un de ses protecteurs et quen cette qualite tu etais aussi le protecteur de toutes ces perfections et beautes que tu decouvrais ? Que tu devais sauvegarder tous les miracles, comme la naissance de ta premiere rose sur la terre glacee du Groenland ? Et ne te disait-il pas de ne tuer que si tu ne voyais aucune autre alternative, que la haine et la cupidite assombrissaient le coeur et que tot ou tard on tombait inevitablement sur un coeur pur qui vaincrait ? Au Sanctuaire, la mort inutile dAioros te choqua profondement et te fit perdre tous tes reperes. Si les gentils mouraient, les mechants avaient forcement raison. Voila ce que tu pensas. Ce jour la, tu occultas tous tes souvenirs heureux pour ne plus jamais etre blesse par un evenement quel quil soit et tu y perdis ton coeur pur.
<Aphrodite, les larmes coulant sur son visage> C faux ! Avez-vous seulement une preuve de ce que vous avancez ?
<La femme> Nas-tu jamais vu rose plus belle que celle a qui tu avais donne tout ton amour pour quelle pousse sur la glace ?
Il ne repondit pas.
<La femme> La loi du plus fort est une loi beaucoup trop ephemere pour que lon puisse sy fier : tu trouveras toujours plus fort. As-tu oublie ta mission ?
Lecteur, tu es arrive a un point critique. A toi de choisir:
ou au contraire,
celle qui tarracheras le coeur.
Jai mis les deux, car je ne savais pas laquelle preferer...
Email pour Nath!