Chapitre 3 : regrets et remords

 

Camus se reveilla lentement, tard dans la matinee… dans la journee meme, puisque les 12h avaient ete atteints depuis quelques bonne minutes deja. Une legere odeur de cafe fraichement coule lui avait chatouille les narines. Il posa un pied au sol, puis l’autre, laissant un long frisson lui parcourir le dos, tant le sol en marbre etait froid. Quelques fois, il avait l’impression d’etre un congelateur ambulant. Il lui arrivait souvent de se reveiller dans sa chambre transformee en freezer par son energie qu’il avait deploiee, il ne savait pourquoi, dans son sommeil. Un douleur lancinante se fit sentir sur son front. Un mal de crane pour commencer la journee, il maudit ses maux de tetes si repetes ces derniers temps. Maintenant, il lui fallait rassembler tous ses souvenirs… Hier soir… il avait… ca lui revenait ! Il avait fait l’amour a Mu ! Se prenant la tete dans ses mains, il se demanda bien pourquoi il avait tant tenu a l’avoir. Ensuite… il avait joue au singe et etait rentre chez lui… puis… il avait un vague souvenir de quelqu’un dans son lit… Milo, oui, ca devait etre lui !… du moins, il esperait… Et cette odeur de cafe… Milo aussi… il supposait… a moins que Mu n’ait ete tellement satisfait de ses capacites qu’il ai eu une envie soudaine de preparer du cafe a Camus… non, impossible !! Il ferma les yeux et se concentra quelques secondes. Il sentit clairement l’energie de Milo. D’un cote, il fut rassure par cette presence.

 

<Camus, ne trouvant rien d’autre a dire> Milo ? C’est toi ???

<Milo, dont la voix provenait de la piece voisine> Oui, je suis la ! Je t’ai fait un peu de cafe, ca te va ?

<Camus> oooh, quelle bonne idee !! Il est fort ?

<Milo> … oui ! Tres fort !

<Camus, ravi> Rha, tu es genial ! En plus, j’en avais envie !

<Milo> Je sais !

<Camus> Ah bon ?? Attends, j’arrive !

 

Resistant a l’envie folle de se recoucher, il se mis debout et d’un pas felin, il se dirigea dans la cuisine, ou Milo l’attendait.

 

<Milo> CAMUS !!!!!

<Camus> Hmmm ?

<Milo> Tu n’as aucune pudeur ? Mais habilles-toi, voyons !!!

<Camus> Hein ? <realisant sa complete nudite> Oh, c’est bon, pas la peine de rougir ! J’aurai cru qu’apres tout ce qui s’est passe tu aurais eu l’habitude de me voir comme ca !!

<Milo, detournant les yeux> Bon, met quelque chose ! Ton cafe t’attend !

<Camus> pfff… j’y crois pas… <maugreant dans sa barbe tout en retournant dans sa chambre> Il n’est pas croyable… gene… a son age… il sait ce qu’est la nature quand meme ! <revenant dans la cuisine> Ca te va ca ?

<Milo, jettant un coup d’œil rapide au calecon que Camus avait enfile> Oui oui, parfait ! Tiens, il me dit quelque chose !

<Camus> Ben oui, c’est toi qui me l’avais offert l’an dernier, pour mon anniversaire !

<Milo> Aaah, je me disais aussi ! Au fait, je t’ai ramene quelque chose !

<Camus> Quoi donc ? … un paquet de cigarettes ???????

<Milo> Ben oui, ca ne te fais pas plaisir ?

<Camus> ^^;;; Et dire qu’en revenant de l’Hades, je m’etais promis d’arreter !

<Milo> Ah ! Je ne savais pas ! Excuse-moi, je pensais bien faire !! <prend le paquet et vise la poubelle>

<Camus, l’arretant dans son geste> He ! Attends !! Apres tout… on mourra lors d’une bataille avant de mourir d’un cancer ! Et puis, ca me fera du bien maintenant ! (NDLIDT : j’y tiens a mon histoire clope !!)

<Milo> Dis pas ca !

<Camus> D’accord, c’est pas drole…

 

D’un geste rapide et quasi-automatique, Camus enleva le film plastique et ouvrit son paquet de C**** rouges pour en saisir une. Il ouvrit un tiroir et trouva de vieilles allumettes.

 

<Camus> Ca fera bien l’affaire.

 

Il porta la cigarette a ses levres, craqua une allumette et tira lentement sur le tabac. Il ferma les yeux, garda la fumee quelques instants, puis l’expira, profitant de son souffle pour eteindre l’allumette qui manquait de lui bruler ses doigts.

Milo n’avait pas detache ses yeux une seconde de Camus, l’admirant dans ses moindres details.

D’un geste rapide, Milo se saisit egalement d’une cigarette et se l’alluma.

 

<Camus> Ne me dis pas que tu as recommence aussi ?

<Milo> ben… si, ca t’etonne ?

<Camus> Oui !

<Milo> Ca ne devrait pas ! Ooh, on s’en fiche !! <le visage sombre> Dis, ou etais-tu cette nuit ?

<Camus, evitant le regard de son amant> Pourquoi tu veux savoir ca ?

<Milo> Je t’ai attendu toute la nuit… et finalement en desespoir de cause, je suis rentre chez moi. J’avais pense que, puisqu’Athena avait enfin leve la mobilisation generale, on aurait pu passe un bon moment tous les deux. Et ce matin, je commencais a m’inquieter, alors, je suis revenu et je t’ai trouve dans ton lit, entrain de dormir comme une masse… mais, si tu ne veux rien me dire… tant pis, ca me convient.

 

Camus, fumant tranquillement sa cigarette, cherchait un echapatoire a cette discussion. Il ne voulait pas blesser Milo. Il avait peur de lui faire du mal en avouant sa relation avec Mu.

 

*****************

Camus :


Quel idiot ! J’aurai du y penser plus tot !! Bah, je peux lui dire ! Apres tout, il m’avait annonce de but en blanc qu’il me trompait avec Aphrodite, et que ce n’etait pas prêt de s’arreter. Je peux sans peur lui dire que je l’ai… trompe… avec Mu. Alors, pourquoi cet arriere-gout amer dans ma bouche ? Pourquoi mon cœur refuse-t-il de laisser sortir ces mots ? Une reaction pareille ne me ressemble pas. Apres tout, nous ne sommes pas maries ! On ne s’est engage a rien ! Je ne lui dois absolument rien ! Au contraire !! Je ne represente rien pour lui ! Pourtant… mieux vaut faire comme si de rien n’etait. Et si je fais ca, c’est pour Mu. Sa reputation n’est pas encore entachee. Celle de Milo et la mienne est entrain d’etre achevee a coup de tronconneuse, tout comme celle de Death Mask et Aphrodite… pauvre Mu, je ne veux pas qu’il aie a subir les regards en coin des jeunes gardes, ou des apprentis… et que penserait Kiki de son maitre ? Non, je ne peux definitivement pas lui faire subir ca ! Alors, je prefere me taire.

*****************

 

<Milo> Camus… Camus ?

<Camus> Hein ? Heu, oui, hier soir… je suis alle sur la plage… j’ai regarde les etoiles. La mer etait magnifique, d’un bleu profond… aussi profond que tes cheveux…

<Milo> Tu y etais seul ? Ca n’est pas vraiment le genre d’endroit ou on va seul !

<Camus> J’y etais seul ! <approchant legerement sa tete de celle de Milo> Tu ne me crois pas ?

<Milo, posant son front sur celui de Camus> Si… bien sur…

Et il acheva ses paroles d’un long et doux baiser au Verseau.

<Milo> … Camus…

<Camus, bisouttant le visage de Milo> Quoi ?

<Milo, attrapant le visage de Camus et le regardant dans les yeux> … va te brosser les dents !

<Camus> Quoi ????

<Milo> Ta clope ! Va te laver les dents !

Camus faillit en tomber sur les fesses, mais cela le faisait bien rire.

<Camus> Hahaha !!! Oui, j’y vais ! He ! Toi aussi tu fumes !! Tiens, ca te dit un petit diner en tete-a-tete ce soir ?

<Milo> Oui, a condition que tu ne fumes pas pendant le repas !

<Camus> Toi alors ! Megere ! Comme si tu te genais !

<Milo> Allez ! 

 

Le reste de la journee et toute la soiree se passerent bien, tres bien meme ! Et cela en etait de meme pour les jours qui suivirent. Milo etait de bonne humeur, tous deux s’entendaient bien. Les autres chevaliers etaient detendus, bref, tout allait pour le mieux dans le meilleur des mondes possible. Mu n’agit pas differement envers Camus, comme si rien ne s’etait passe. De temps en temps, il lui faisait des clins d’oeils coquins, mais toujours quand il etait sur que personne ne pouvait le remarquer. Camus ne savait donc pas ce qui se tramait dans la tete du Belier. Etait-il amoureux de lui, ou de quelqu’un d’autre ?

 

Un soir, Aldebaran entra triomphalement dans chaque maison du Sanctuaire, agitant des clefs comme un dement. Personne ne l’avait jamais vu aussi heureux.

 

<Aldebaran> J’ai la permission d’Athena !!! J’ai les clefs de la bibliotheque du Pope !

 

Et a chaque maison, la reaction avait ete la meme : La bibliotheque ? La salle ou se trouvent les ordinateurs ? Les livres ? Et la tele ?? (NDC : quelle modernite ! Decidement Saori fait d’enormes depenses !)

 

Systematiquement, sans se lasser, le Taureau repondait invariablement : Ce soir, on va pouvoir voir des films sur grand ecran ! Autant qu’on veut !

 

Tous monterent dans la Maison du Pope, inoccupee depuis le depart de Sion et de Saori. C’etait la premiere fois qu’il se faisaient une soiree entre eux depuis le diner chez DM, qui d’ailleurs etait arrive assez en retard avec Aphro. Tous deux s’entendaient bien, et apparement, le Cancer aimait assez Aphro pour ne definitivement plus se cacher. Leur relation etait devenue officielle, bien qu’elle n’ait jamais vraiment ete officieuse. Il n’hesitait plus a se promener avec Aphrodite dans la rue, main dans la main, lui volant quelques baisers. Deux vrais amoureux transits qui rechauffaient les cœurs quand on les voyait. De toutes facons, si qui que ce soit avait ose faire des remarques, il avait interet a etre plus fort qu’Aphrodite et que Death Mask, car aucun des deux n’hesitait a se defendre contre les rires sous couverts et les regards de travers. Or, comme les Golds avaient accepte cette relation, personne n’osait se frotter aux deux Chevaliers. Restait Aldebaran qui faisait semblant de ne rien voir. A chaque fois qu’il les surprenait dans des moments de calins, il devenait plus rouge qu’un sens interdit et il se hatait de s’eloigner le plus rapidement possible. Aphrodite avait bien tente de lui expliquer qu’il n’allait pas lui sauter dessus et le violer si il le croisait tard le soir, mais Aldebaran continuait a nier sa gene et a dire que ce n’etait pas ca le probleme. Finalement, plus personne ne cherchait a le comprendre.

 

S’affalant dans d’immenses fauteuils, tous etaient surexites a l’idee de pouvoir faire une chose si « banale » pour les hommes normaux. Malgre leur education spartiate, ils connaissaient l’existence des objets de consommation modernes, pourtant, la plupart du temps, cela leur avait ete formellement interdits. De plus, apres un entrainement, ils n’avaient generalement plus la force d’aller au cinema dans la ville la plus proche, qui se trouvait quand meme a 100 km a vol d’oiseau. Pour s’y rendre, il fallait traverser des montagnes, des collines, et la mer. Chose presque totalement impossible pour tout apprenti.

Quant a cette fameuse « bibliotheque », elle servait essentiellement a distraire les eventuels invites du « monde exterieur ». Bien que tout l’equipement soit tres vieux, a l’epoque de l’achat, cette technologie etait tellement avancee sur son temps qu’aujourd’hui, le materiel pouvait etre considere dans la moyenne.

 

Chacun avait emmene des choses et d’autres pour grignoter. La bonne humeur etait generale, pourtant, chacun se rendait cruellement compte de l’absence de Dohko, ainsi que de celle de Saga.

 

<Shura, les bras charges, agrippa la premiere personne a sa droite> Est-ce que tu pourrais m’aider a couper le gateau et a distribuer des parts a tous ?

<Camus> Bien sur !

<Shura> Merci Camus ! <une fois dans la cuisine> Alors, comment ca va avec Milo ?

<Camus, concentre dans son coupage de gateau> Tres bien. Pourquoi cette question ?

<Shura> Non ! Juste comme ca… tu sais, les rumeurs…

<Camus, stoique> Les rumeurs… tu les ecoute ? Ca m’etonne de toi !

<Shura, un peu gene> Mais… c’est pas ca… mais… alors… c’est vrai que tu… enfin… que…

<Camus> … je couche avec Milo ? Oui. Ca te pose un probleme ?

<Shura> Non… non, pas vraiment… mais… tu es un des chevaliers dont je suis le plus proche… et…

<Camus, toujours plonge dans son gateau> … je ne vois pas ou tu veux en venir. Parle !

<Shura> Ben, ca me fait bizarre… DM et Aphro, c’est aps pareil que toi et Milo… vous deux… je vous connaît bien… autrefois, on s’entrainait souvent ensembles… et… penser que vous vous…

<Camus> Milo n’a pas change. Moi non plus. On n’est pas differents d’avant.

<Shura> Camus… tu n’aimes pas les femmes ? C’est ca ?

<Camus, rassemblant les parts de gateau disposees sur quelques assiettes> Excuse-moi, mais a choisir entre une femme de la carrure d’Aldebaran et masquee et Milo… je prefere de loin Milo. Je n’exclue pas de trouver une femme, d’avoir des enfants. Mais pour le moment, je prefere profiter de ma jeunesse et cette relation avec Milo me convient tres bien. Pour l’instant, nous ne sommes pas en guerre, tout va bien… alors, fais comme moi… profite !

<Shura> … profiter… oui… mais… tu n’eprouves rien pour Milo ?

<Camus, maitrisant ses reactions> Pour coucher ensemble, on n’a pas besoin de s’aimer ! Milo est surement mon meilleur ami… et je ne me suis jamais pose la question, d’accord ? <levant un regard glace sur Shura> D’accord ???

<Shura, comprenant qu’il venait de passer une limite interdite> Oui, excuse-moi !

<Camus> Oui oui… bon, ouvre-moi la porte, ou alors, je vais devoir la defoncer pour passer avec ces assiettes !

<Shura> Attend ! J’arrive !! <ouvrit la porte et s’empara des assiettes restantes> Je l’ai fait main, avec de la creme anglais, des petits lus…

<Aiolos, accourant pour les aider> Il a l’air delicieux !

<Shura> Ben tiens ! Encore heureux!

<Camus> Alors, ca avance?

<Mu et Aldebaran, penche sur la television et le magnetoscope> Non, sans resultat, ca ne fonctionne pas encore ! Tiens, Camus, toi qui es considere comme l’intellectuel de service, tu ne pourrais pas nous lire le mode d’emploi ?

<Camus> Ne me dites pas que vous n’en etes pas capables !

<Aldebaran> On ne peut pas tout faire ! Et puis les autres ont mysterieusement disparuts des qu’on a eu besoin d’aide !

<Aiolos> Moi j’etais present !

<Mu> Heu… oui, mais… je ne suis pas sure que… enfin… tu sais, pendant 13 ans, tu… enfin…

<Camus, lisant le mode d’emploi a haute voix> Um den Steuerungsystem zu anschanlten, drucken Sie auf den Knopf A1. Prüfen Sie auch, daB ... et vous voulez que je commence quoi avec ca??

<Aldebaran, l’air desespere> Tu ne comprends pas l’Allemand ?

<Camus> Ben non ! Et en plus, il n’y a meme pas de dessin explicatif !

<Aiolos> Tiens, c’est quoi ce bouton ? <appuie dessus>

 

Comme par miracle, a cet instant, la tele se mit en marche, et tous les deserteurs refirent surface.

 

<Aiolos> Je suis un vrai genie !

<Shura> Un coup de chance, oui !

<Mu> Non non, c’est du genie !

<Camus> CHUT ! Silence !!

<Tele> En direct du Senegal, je ne peux malheureusement que vous confirmer que la decrue s’est bien amorcee depuis 4 jours. Le niveau des fleuves semble baisser a un rythme plus que regulier, mais pas assez rapidement pour que tous les habitants soient sauves. Nous denombrons plus de 5 000 victimes dans la region de Dakar, mais c’est sans compter les disparus, emportes par les vagues successives. A l’interieur des terres, de nombreux benevoles sont a l’œuvre depuis plus de 2 semaines et tentent de secourir les personnes en danger… mais 2 semaines apres ces innondations, il ne reste malheureusement plus grandes chances de retrouver encore des survivants… et, vu l’humidite ambiante, les premiers cas de paludismes et de choleras ont deja ete ressences. Ici, nous prions tous pour un retour a la normale le plus rapide possible.

<Camus> Saga… Saga se trouve la-bas… avec Julian Solo et son frere.

<Milo> Kanon… et aussi Sirene de Sorrente…

<Aphrodite> C’est horrible…

<Mu> Et nous, on est la… impuissants… pourquoi ne pouvons-nous pas les aider ?

<Shura> Allons, tu sais que si Athena a permis a Saga d’y aller, elle avait bien precise que nous ne pouvions pas encore quitter le Sanctuaire.

<Mu> Oui… c’est vrai…

<Aldebaran> Ne vous inquietez pas… je suis sur qu’ils font leur possible sur place ! Nous pouvons leur faire confiance !

<DM> Tu as raison !

<Aldebaran> Oui ! … heu… je sais que ca n’a rien a voir… mais… <sort une main de derriere son dos> Ce cable, on le branche ou ? (NDC : puree, ca a jette un froid cette histoire)

<Aiolos> Laisse faire le specialiste !

<Mu> J’abandonne !

<Shura> Moi j’ai faim !

<Camus> Vous etes tous deprimants !

<Milo> Mais non !

<Camus, ouvrant la porte pour sortir> Bon, vous m’appelez quand c’est prêt ?

<Milo> Attends-moi, j’arrive !

<Aiolia> Lacheurs !

<Aldebaran> Parle pour toi !

<Aiolia> hehe !

<Aioros> Au fait, Shaka… si tu veux voir le film… peut-etre devrais-tu…

<Shaka> Oui, je sais… je ne garderai pas les yeux fermes.

<Mu> Au fait, tu ne nous as toujours pas joue de la lyre !

<Shaka, sortant triomphalement sa lyre d’un coffret concu a cet effet> Je l’ai emmene avec moi !

<DM> Bonne idee Shaka ! Tu n’as qu’a nous en jouer maintenant!

<Aphrodite, devisageant Death Mask> Depuis quand tu t’interesse a la musique ?

<DM> He bien… <franchement gene> Je ne m’y interesse pas vraiment, mais j’aime bien ecouter de bons morceaux !

<Aldebaran> Tu nous etonneras toujours Angello !

<Shura> C’est vrai, tu cuisines bien, tu t’appelles Angello… et tu aimes la musique !

<Shaka> Peut-etre joues-tu toi-meme d’un instrument ?

<DM> Bon, arretez de m’appeler Angello, ou je vous envoie tous en Enfer !!

<Mu> Ah non ! Une fois, ca m’a suffit!

<DM> Mouais… et puis, non, je ne joue pas d’instrument de musique, ca vous va ?

<Aphrodite> Et si tu te mettais au piano ?

<DM> Quoi ???

<Aldebaran, le nez dans la notice d’emploi du magnetoscope, un dictionnaire sur les genoux> Pourquoi pas ! Il faut toujours un debut a tout ! La preuve !! Je commence presque a savoir parler l’Allemand !

<DM> N’importe quoi !

<Shura> Alors, ca avance ?

<Aiolia> J’ai trouve un autre cable !

<Aioros, les bras charges de cassettes videos> Au fait, ce soir, on regarde quoi ? Vous avez vu tout ce que j’ai trouve ?

<Shura> Bon, on vote ?

<Mu> Je vote pour !

<Shura> C’etait nul !

<Mu> haha ! Je sais !

 

[A l’exterieur]

<Milo, s’asseyant aux cotes de Camus, sur les quelques marches de la maison du Pope> Me doutait bien que tu etais toujours intoxique !

<Camus, terminant d’allumer sa cigarette> Et toi non, peut-etre ?!

<Milo> Mais non !

<Camus> …

<Milo> Tu sembles bien pensif… d’ailleurs, ca ne date pas d’aujourd’hui…

<Camus> Hm… je sais…

<Milo> Tu ne veux vraiment rien me dire ?

<Camus> … j’hesite… <regardant autour de lui> Bien, apparement, on est seuls… ecoute Milo…<pensant pour lui-meme> Je sens que je vais faire une enorme betise… je le sens… je le sais… mais il faut que je lui dise… j’ai trop de respect pour lui… je vais le blesser et je le sais… mais j’espere qu’il me pardonnera… j’espere qu’il ne va aps m’en vouloir… j’espere…

<Milo> Camus ?? Tu es tout pale !

<Camus, evitant tout contact visuel ou physique avec le Scorpion> … tu te souviens… il y a environ deux semaines… quand tu m’avais attendu… et…

<Milo> Oui… je m’en rappelle ! Tu m’as dit que tu etais alle a la mer !

<Camus> … je n’y etais pas…

<Milo, detournant son visage, le regard perdu au lointain> Et tu etais ou ?

<Camus> … chez Mu… dans son lit… j’ai fait l’amour a Mu cette nuit-la…

<Milo, baissant sa tete et la posant sur ses genoux> Je sais… d’ailleurs, tu n’as pas ete tres malin… apres une nuit… agitee, tu as toujours envie de cafe noir fort le lendemain… je te connais…

<Camus, se redressant d’un bond> Tu le savais ? Et tu n’as rien dit ?

<Milo> Mais Camus, toi non plus tu ne m’as rien dit… jusqu'à aujourd’hui.

<Camus> Et, tu ressents quoi ?

<Milo, se relevant lentement> J’hesite… entre te dire que ce n’est pas grave, entre aller frapper Mu pour qu’il ne pose plus jamais ses mains sur ton corps… et aussi entre autre chose…

<Camus> … et que vas-tu faire maintenant ?

<Milo, se tenant bien droit devant Camus> … ca… <tout en disant ces mots, il donna une claque magistrale a Camus, au point que celui-ci en perde l’equilibre> … Camus… tu m’as decu. Je pensais que notre histoire comptait pour toi, que ce n’etait pas que du vent. Mais apparement, cela ne te suffit pas. Je ne suis qu’un numero sur ton tableau de chasse, c’est ca ? Quand arreteras-tu de me faire du mal ?

<Camus> Milo, arrete ce cinema ! Je te signales que tu m’as trompe au vu et au su de tous avec Aphrodite avant la bataille contre Hades ! Tu crois que je n’ai pas souffert ?

<Milo> Apparement pas, puisque tu m’avais dit ‘fais ce qu’il te plait, profites-en ! On n’est pas maries’…

<Camus> … je sais, mais… et quand Aphro t’as plaque, chez qui es-tu alle pleure, hein ? Tu crois que je ne le savais pas ?

<Milo, fige sur place> … que… Quoi ???

<Camus> Quand Aphrodite t’as largue comme un malpropre pour etre avec DM, tu n’es pas venu chez moi, ce n’est pas moi qui t’ai console !! Et ne nie pas ! Je l’ai bien vu !

<Milo> Mais… c’etait juste pour une nuit ! Et puis, j’etais completement perdu… tu ne peux pas comprendre !

<Camus> Ah bon ? Je ne peux pas comprendre ? C’est vrai que tu ne m’avais pas remplace par Aphrodite, et que tu ne t’es pas laisse alle dans les bras d’un autre !

<Milo> C’est du passe ! Tu… tu es un etre sans cœur ! Tu ne comprends pas la souffrance des personnes qui t’entourent ! Ouvre donc les yeux et regarde, plutot que de t’enfermer dans cette carapace… tu cree le vide autour de toi ! Et si je n’avais rien dit, c’etait pour voir ta reaction, si tu allais me le dire le lendemain, ou jamais… tu m’as vraiment decu !

<Camus> Et si je te l’avais dit le lendemain, qu’aurais-tu fais ? Ta reaction aurait ete totalement similaire ! Et puis, tu as joue la comedie pendant 2 semaines ! Tu as fait comme si de rien n’etait, feignant le bonheur ! Je ne crois pas que le plus egoiste de nous deux, ce soit moi !!

<Milo, les yeux emplis de larmes> Tu ne vas donc pas chercher plus loin que ca ! Il n’y a que l’egoisme dans cette histoire !… tu n’es meme plus capable d’aucun sentiment ! En fait de sentiments, tu es un lache ! Tu as peur de tes propres sentiments ! Tu preferes te mentir plutot que d’avouer quoi que ce soit sur tes sentiments envers les autres ! Je savais ton cœur froid, mais pas a ce point.

<Camus> Et si je realisais qu’en fait, j’aime Mu ou Saga, tu ferais quoi ? Hein ? Reponds !

<Milo, le visage baigne de larmes> … rien de plus que maintenant… je ne veux plus jamais te voir, c’est clair !?!

<Camus, tentant de le retenir> Milo, tu vas encore…

<Milo> Lache-moi ! <utilisant son cosmos, il se libera de l’emprise du Verseau> Ca vaut mieux pour nous deux !

<Camus, le regardant s’eloigner> Oui… peut-etre pour toi…

 

*****************

Mu :

 

Cache derriere la grand porte, j’avais entendu la fin de cette dispute. Camus serait peut-etre amoureux de moi ? Je me sentais rougir a un point presque jamais atteint auparavant. Je savourais cette petite victoire, un homme tel que Camus etait amoureux de moi ! … mais… comment avait-il su… il n’avait pas prononce mon nom… mais je me doute bien qu’il sait que Milo etait venu chez moi ce fameux soir, quand Aphrodite a rompu avec lui… oui, c’est chez moi qu’il est venu secher ses larmes, avec moi qu’il avait dormi cette nuit-la, dans mes bras qu’il s’est console.

Dire que j’avais dit a Camus qu’il etait mon premier homme… quelle plaisanterie… cela me fait doucement rire. Mais quelle importance apres tout… Camus est amoureux de moi ! J’en suis fier et content ! Dommage que cette petite voix me rappelle que ce n’etait qu’une supposition pour rendre Milo un peu plus jaloux… et qu’il avait aussi mentionne Saga… ce n’est pas grave… j’arriverai a le conquerir entierement ! Il sera a moi, tout son corps m’appartiendra ! Et jamais je ne le laisserai partir ! … Milo, tu as commis une erreur de strategie !

Sacre Milo, tu es surement encore plus frivole que moi, et tu sembles si perdu en ce moment. Serais-tu amoureux de Camus ? Dans ce cas, nous serons rivaux ! Je ne commettrai pas les memes erreurs que toi, Milo, et je deviendrai la personne la plus importante aux yeux de Camus, ce sera a moi qu’il ouvrira son cœur ! J’en suis certain !

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<Mu> Camus, tu es la ? Milo n’est pas avec toi ?

<Camus> Ah, Mu, non… il est rentre chez lui.

<Mu> Ah bon ? Mais, et le film! Ils ont enfin reussit a tout brancher ! Ca a ete long, mais ils y sont arrives !

<Camus> Tant mieux ! Heu, je vais rentrer chez moi… je prefere lire un bon livre, tu sais…

<Mu> Je sais… <s’approche doucement de lui> Mais, tu ne preferes pas autre chose ?

<Camus> Qu’est-ce que…

<Mu> … viens avec moi… il n’y a personne, et Milo n’est pas la non plus !

<Camus> Je n’ai vraiment pas la tete a ca !

<Mu> Allons… <l’embrasse tendrement> Tu es vraiment sur ?

<Camus> Tu … tu as un comportement vraiment bizarre…

<Mu> Ah bon ? <l’embrasse a nouveau>

 

Camus se laissait faire docilement. Dans sa tete tout etait desordonne, embrouille, alors que quelques minutes auparavant, tout semblait si clair et lumineux. Dans un geste sans conscience, il entoura Mu de ses bras et se pencha vers lui. Tous deux tomberent lourdement au sol. Mu le retourna et dechira le Tshirt qu’il portait. Camus explorait le corps du Belier avec ses mains, detacha la cordelette qui retenait les cheveux de Mu attaches, et se retrouva entoure par un rideau mauve.

 

<Camus> Non, Mu…

<Mu> mmmm…

<Camus, s’assit brutalement, et serra les epaules de Mu> Je ne veux plus faire de betises ! Je… je ne veux pas…

<Mu> Pourquoi donc ? Tu ne veux plus de moi ? Je ne suis plus assez desirable ? <le visage rosit par la colere> Pourtant, ce n’etaient pas tes gemissements et tes cris qui m’avaient prouves le contraire ! Je ne suis qu’un numero sur ton tableau de chasse ?

<Camus, tiquant sur cette derniere phrase> Rhaa, ne dis pas n’importe quoi ! … Je dois y aller…

 

Laissant un Mu a moitie devetu derriere lui, il prit la fuite, et retourna chez lui.