Chapitre 2 : decouverte

 

 

Milo, en calecon bleu marine avec des petites souris dessinees dessus qui se tiennent la tete en disant ‘pas ce soir, j’ai la migraine’, etait etendu sur son lit, les bras croises sous sa tete, plonge dans ses pensees, lorsque l’on frappa a la porte.

 

<Milo> Camus, va te faire foutre !

<Camus, dont la voix etouffee provenait de derriere la porte> D’accord, mais seulement avec toi !

<Milo, explosant de rage> Comment ? Espece de … de … catin !!! C’est pas moi qui ai embrasse Mu ! C’est pas moi qui veut me faire Saga a tout prix!

<Camus, apres un moment de silence> D’accord… faut qu’on parle, j’entre ! <ouvrant la porte> Milo, pour Mu, tu … <recevant un oreiller en pleine face>  huf…

<Milo> Casse-toi !

<Camus, regardant l’oreiller ou etait dessine un vase rempli de scorpions> Ce n’est pas une raison pour utiliser un langage aussi violent !

<Milo> Pfff…. <detournant le visage> Va voir chez Mu si j’y suis !

<Camus, avec un sourire en coin> Mais, tu me fais une scene de jalousie… 

<Milo> Qu’est-ce que tu vas encore imaginer?! Allez, laisse-moi en paix !

<Camus> … <s’approchant doucement du lit de Milo> Allons… c’est Mu qui a eu une pulsion et qui s’est jette sur moi! Ca ne te plairait pas, a toi, qu’il te fasse des avances, que tu puisses embrasser ses levres si sensuelles?

<Milo> Non ! Je suis fidele, moi !

<Camus> Oui, c’est pour ca que tu m’as trompe avec Aphrodite, avant qu’il ne s’avoue son amour pour DM !

<Milo> On n’est pas maries ! Et c’est pas la meme chose !

<Camus> Non, effectivement… Mu m’a juste embrasse…<s’asseyant sur le lit de Milo et lui caressant le ventre> Tu sais qu’il embrasse tres bien ? Son baiser est doux, chaud, tendre… un regal…

<Milo, n’en supportant pas d’avantage> Ah oui ? <se jette sur Camus, et le renverse completement sur le lit> Tu veux voir un vrai baiser ? Essaie ca ! <l’embrasse violemment> Ca t’a plu ? Tu en redemandes ? A moins que tu preferes ceux de Mu !! <se penche et l’embrasse doucement cette fois-ci> Tu preferes les tendres ?

<Camus> Oui, je prefere les tendres… mais les tiens…

<Milo, se laissant completement aller> Tant mieux…

 

Milo retira l’armure du Verseau, et la jeta dans un coin.

 

<Camus> He ! Fais un peu attention !

<Milo> T’inquietes, c’est du solide !

<Camus> Tu me la nettoyeras demain si elle est abimee!

<Milo> Pfff… dans le pire des cas, tu la donnes a Mu… n’est-ce pas ?

<Camus> Rhaaa… Milo… tu ne vas pas recommencer ?!

 

Pour toute reponse, il n’eut que le droit de se faire arracher la combinaison qu’il portait. Milo regarda la large poitrine et commenca a l’embrasser, a tracer des dessins avec sa langue, a titiller tous les sens de son amant, qui se laissait faire, profitant de chaque instant que lui offraient les levres de Milo. Celui-ci continua son jeu en entendant la respiration de Camus s’accelerer…

 

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Milo :

 

Nous avions fait l’amour toute la nuit. Je me sentais bien dans ses bras, j’avais une impression de securite, de serenite, qui me manquait lorsque je revetais mon armure. Camus m’apportait un equilibre. Avoir vu Mu l’embrasser m’avait fait l’effet d’un electro-choc. C’est a cet instant que je realisais l’importance de Camus dans ma vie. Mais je savais que son cœur etait aussi difficile a saisir que de l’eau… on croit l’avoir, et la voilà qui s’ecoule doucement de vos mains en ne laissant qu’une trace humide, alors, on reessaie, mais, rien a faire, elle s’echappe, de n’importe quelle facon dont on tente de la garder, elle fini toujours par glisser et disparaître. J’esperais seulement que Camus ressentait quelque chose pour moi, au moins un minimum.

Ce qu’il ne savait pas, c’est que je le connaissais bien… trop bien peut-etre… mais je le connaissais assez pour realiser a quel point il aimait Saga. Tous ces regards qu’il lui lancait, ses yeux qui brillaient d’impertinence, devenaient doux et pleins de compassion lorsqu’il les posait sur le Chevalier des Gemeaux. Et supporter cette chose devenait de plus en plus difficile. Tous croyaient que je detestais Saga a cause de ses traitrises… mais la realite etait toute autre… Camus aimait Saga. Saga me volait un amour que je n’arrivais pas a avoir… je haissais Saga… ma haine augmentait de jour en jour, tout comme mon amour pour Camus… Cependant, la tristesse infinie qui emanait de Saga m’empechait d’avoir assez de volonte pour le tuer. Bien que la difference entre nos deux pouvoirs soit grande, j’etais prêt a tout pour le tuer… mais il avait tellement souffert… ces sentiments meles de haine, de pitie et de compassion m’arretaient dans mon envie de l’eliminer. Je me contentais de lui envoyer des piques, conscient de la souffrance que cela engendrait, mais ma jalousie etait trop grande et elle m’aveuglait totalement dans ces moments.

Parler de Saga a Camus revenait a parler de Dieu a un futur pretre. Il ne voulait rien entendre de mal sur lui, il prenait sans cesse sa defense. Probablement qu’au debut il ne ressentait que de l’amitie et de la compassion pour Saga, mais, j’ai vu ces sentiments muer chez Camus, pour finalement aboutir a de l’amour. Camus aimait Saga, et ca suffisait grandement a ma peine.

Je le regardais dormir a cote de moi. Qu’il etait beau. Sa peau de peche, ses levres sensuelles… tout me faisait craquer en lui.

Enfin… je le possedais physiquement, c’etait suffisant… a defaut de posseder son cœur…

Je m’allongeais contre son dos, me collant a lui, respirant le parfum kiwi (PUB : L’Oreal, parce-qu’ils le valent bien aussi!) qui emanait de ses cheveux, et avant que je n’aie le temps de m’en apercevoir, le sommeil m’envahit.

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<Camus, en enfilant son armure> Alors, bien dormi ?

<Milo, clignant des yeux> Assez bien, merci… et toi ? Pas trop mal ?

<Camus> Nooon, ca devrait aller… tu as deja fait pire ! Violent, va ! Avec tes pinces…

<Milo, avec un large sourire> Avoue que tu aimes ca ! Pervers !

<Camus> Oui, et fier de l’etre ! Et toi, sadique que tu es !

<Milo> Oui et fier de l’etre ! Hahaha !

<Camus, avec un leger sourire aux levres> Bon, a ce soir, ma beaute ! Aha !

<Milo, abasourdi par le surnom que venait de lui donner son amant> Heee ! Attends !! … trop tard, il vient de filer, comme d’habitude… pfff…

La journee se passa lentement, rythmee par les entrainements, les repos et les jeux de carte avec Shaka , Mu et Aldebaran. Tous se retrouvaient toujours apres leur journee chez le Taureau. Ils jouaient au poker et les mises variaient selon les humeurs de chacun.

Aujourd’hui, tous etaient de bonne humeur, la paix semblait enfin etre revenue sur Terre et ils pouvaient vivre.

 

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Camus :

 

Qu’il etait bon de rire parfois. Mes amis, grace a leurs rires, me faisaient oublier les difficiles journees que je passais a m’entrainer, a reconstruire les batiments, a servir Athena. C’etait notre seul moment de detente au milieu de cette mort omnipresente, et nous en profitions au maximum. Nous formions une veritable famille… chose que beaucoup d’entre nous ne connaissaient pas.

Ce soir, Aphrodite et DM manquaient a l’appel, ainsi que Shura, Aiolia et Aioros qui avaient prefere rester dans leurs maisons respectives, tout comme Milo, trop occupe a soigner ses scorpions et Saga, qui etait parti en urgence pour aider Kanon, son frere, Julian Solo et Sorrente. Des tempetes, suivies par de terribles inondations, avaient partiellement detruit le sud du Senegal, et comme les ressources et autres aides humanitaires se faisaient attendre, Athena lui avait donne l’autorisation de quitter le Sanctuaire pour aider les populations en danger. Encore une fois, il tentait de racheter ses fautes. Mais cette demande avait enfin declenche ce que tous attendaient depuis longtemps, l’arret de la mobilisation generale. Cela signifiait la fin des tours de garde a outrance, ainsi que celle de porter les armures 24h sur 24. Tous se sentaient detendus et pouvaient penser a autre chose qu’a une eventuelle nouvelle guerre. Ainsi, Aphrodite et Death Mask s’etaient accorde une soiree tranquille en tete-a-tete. Quant a Mu, son regard empreint de desir et de gene ne pouvait m’echapper. Je decidais de le mettre dans mon lit au plus tard a minuit. Apres reflexion, si c’etait dans le lit de Mu, ca ne me derangerait pas non plus. Il etait neuf heure du soir. Cela me laissait donc trois heures pour l’enivrer, le droguer, le charmer, le violer… A cette derniere pensee, je ne pus m’empecher de rire. Je me savais incapable d’une telle chose… Mu semblait si innocent, cela rajoutait du piment a mon propre pari.

Decide, a chaque mot, a chaque parole de Mu, je repondais de facon suggestive, mais que seul Mu ou Milo, si il avait ete present, pouvait comprendre. Les sous-entendus fusaient et Mu semblait de plus en plus deboussole, desoriente. Il ne savait comment interpreter mes paroles, et c’etait mon but. Les autres ne saisissaient rien du fil qui se tissait entre Mu et moi.

Il etait deja onze heures… et Mu etait de plus en plus trouble par mes actes, mes gestes, mes paroles. Finalement, il decida de couper le fil, et declara qu’il allait dormir. Je savais qu’il ne pouvait rester une seconde de plus en ma presence sans se jeter a mon cou.

Quelques secondes apres sa sortie, je m’excusais aupres de mes amis, pretextant un oublie de discman chez Mu. (NDLO : qu’est-ce qu’il pourrait oublier chez Mu ? De la poudre de perlimpinpin ? Allez, ch’uis sure qu’ils ont des notions de modernite ! Et oui, je vois tres bien Mu devant une ampoule… et puis, zut, on s’en fiche !)

Je lui courus apres, l’appelant par son nom. Il faisait mine de ne rien entendre… ce qu’il etait mauvais acteur tout de meme !

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<Camus> He ! Mu ! Attends-moi ! Ho ! Heee !!! Tu m’entends ?! Muuuu !!!

<Mu> Camus? Heu, qu’est-ce que tu fais la?

<Camus> Rien, je voulais juste te demander… te demander si tu pouvais reparer une partie de mon armure… oui, c’est ca, le casque est legerement fendu… je sais qu’on est pas en guerre, mais c’est pas esthetique !

<Mu, soulage d’une certaine maniere> Pas de probleme… viens, entre… tu veux un the ?

<Camus> Je veux bien, a quoi ?

<Mu> Mures, peche, vanille, jasmin… heu… j’ai aussi du The de l’Himalaya, une specialite de ma region !

<Camus> Jasmin, ca fera l’affaire… <regardant l’horloge placee prêt de la cuisine> 11h15… encore 45 minutes…

<Mu> Voilà, j’ai fait chauffe l’eau, tu disais ?

<Camus> Non, rien…

<Mu, virant au rouge> Au fait… tu sais, a propos d’hier soir… je… je m’excuse… je ne sais pas ce qu’il m’a prit, c’etait un jeu idiot… je suis desole… c’etait involontaire !!

<Camus, a part> Nous y voilà. <a Mu> Involontaire ? Dommage… je ne pourrais donc pas profiter de tes charmes…

<Mu> Camus, ce n’est pas drole…

<Camus, avec un visage plus que serieux> Je suis bien d’accord avec toi, ce n’est plus un jeu…

<Mu> Tu es serieux ?

<Camus> Tu veux verifier ?

 

Et sans attendre la reponse de Mu, il le renversa sur le sol glace de la maison du Belier, s’assit sur ses jambes, et se pencha au-dessus de son visage.

 

<Mu> Arrete ca ! Camus! Arrete!

<Camus> Allons, tu disais que ce n’etait qu’un jeu… <embrassant Mu delicatement> Ce n’est plus un jeu, Mu… c’est la realite…

<Mu, franchement mal a l’aise> Tu es fou, arrete !

<Camus> Tu joues decidement mal la comedie… tu aurais fait un pietre acteur, tu sais ? <effleurant la joue de Mu avec ses levres> Tu sens bon… <l’embrassant dans le cou> Ta peau est aussi douce qu’un petale de rose… <sucant le lobe d’une oreille> Detends-toi…

<Mu, reussissant a s’echapper de l’emprise de Camus> Arretes ! Je ne veux pas !

<Camus, qui entre-temps s’etait releve, et avait retire la chemise blanche qu’il portait> Allons… je dis juste que tu es beau et que j’ai envie de toi maintenant… Tu es choque ? <sourire mauvais> Ca te derange ?

<Mu, sous l’effet de surprise> Tu… tu as un sacre culot ! N’as-tu aucune maniere, aucune gene, aucune honte ?

<Camus> Pas quand cela concerne ce genre de choses…

<Mu, fixant Camus droit dans les yeux d’un air decide> Tres bien… Ce n’est plus un jeu…

 

Mu se jeta sur Camus et l’embrassa profondement. Camus ne s’etait pas attendu a une telle reaction, et il mit quelques secondes avant de repondre au baiser. Mu, tout en continuant ses baisers, dirigea Camus vers sa chambre. Il poussa Camus qui s’effondra sur le grand lit.

 

<Camus, un large sourire aux levres> 11h30…

<Mu, ne cherchant pas a comprendre ces paroles, enleva le reste de vetements de Camus> Ce n’est plus un jeu ?

<Camus, qui deshabillait aussi Mu> Non, ca ne l’est pas… ce soir, on va s’aimer !

<Mu> On ne joue plus… <s’allongeant a cote de Camus> … alors… je me laisserai faire…

<Camus, pour lui, avec un soupir> Ca, ca ne durera pas longtemps… (NDLAP : Ca y est… j’ai honte !!! OUIN !!! Maman !!!)

Tous deux etaient nus, Camus dominait a nouveau Mu et le couvrait de baisers plus brulants que les feux de l’Enfer (NdeCaro :Toutes les passions de l’enfer ne pourront m’éloigner d’Enjoji… Oups, désolée ! Reflexe !). Mu gemissait et caressait Camus autant qu’il le pouvait. Il se sentait plus excite que jamais, et voyait Camus qui s’enflammait lui aussi toujours un peu plus. Mu entrouvrit un peu sa bouche et laissa le chemin libre a la langue de Camus. Leurs salives se melaient. Leurs echanges etaient passionne, et tellement suaves. Mu se laissait emporter par sa passion et embrassait le Verseau toujours plus profondement. C’est alors que Camus stoppa ses caresses. Sans regarder Mu, il se leva, quitta la chambre pour revenir quelques secondes plus tard, avec une petite chose dans la main gauche.

 

<Camus> Au fait, j’ai eteint le feu sous la casserole d’eau !

<Mu> Zut ! J’avais oublie l’eau du the !

<Camus> Haaahaha !! On s’en fiche… <avec un sourire sadique sur les levres> Tu te laisses faire ? Tu vas aimer… ce soir, le Sanctuaire va entendre les cris de Mu. Regarde… <ouvre sa main gauche> Une ficelle que j’ai trouve dans ta cuisine…

Et sans attendre la reaction de ce dernier, il attacha les mains de Mu et les placa a la tete de celui-ci. Toujours a califourchon sur le Belier, il commenca un massage langoureux des epaules et du torse de Mu, histoire de le detendre un peu.

Cependant, ce dernier ne semblait attendre qu’une seule chose, que Camus se jette sur lui pour lui faire decouvrir tout ce dont il etait capable. Repondant a ce souhait muet, le Verseau abandonna son idee de massage et proceda au lechage systematique de chaque partie du corps de Mu, mais tout en evitant les endroits qui exciteraient le Belier trop rapidement. De ses mains, il parcourait les mains toujours liees, les bras, le cou, le torse de son amant, toujours d’un effleurement leger qui semblait rendre Mu fou. C’est alors qu’il s’attaqua aux parties sensibles… Tout en controlant ses mouvements, Camus mordillait le teton droit de son amant pour la nuit et gardait sa main droite posee sur son cœur, ainsi, il pouvait sentir les accelerations des battements, signe que Mu aimait vraiment ce qu’il lui faisait. Puis, les caresses se rependirent a nouveau sur tout le corps de Mu, mais en evitant l’endroit strategique. Mu avait l’impression de s’enfoncer dans du coton. Il perdait tout contrôle de ses membres, se laissant porter par les douces sensations qui montaient en lui.

Le Verseau continua ce petit jeu durant de longues minutes, sentant a quel point le Belier y prenait du plaisir, son souffle devenant plus court, ses mouvements de bassins incontroles, ses legers gemissements… N’y tenant plus, Mu rassembla le reste de force qu’il avait, se redressa violemment, detruisit la pauvre ficelle qui retenait ses poings ‘attaches’ et d’un coup d’epaule, il renversa Camus et se positionna a cote de lui. Aussitôt, il s’empara de ces levres sensuelles qui lui faisaient envie depuis tout a l’heure, sa langue se frayant un chemin tandis que de ses mains, il effleurait tout le corps d’un Camus gemissant aux douces tortures que lui infligaient Mu.

Tous deux appreciaient l’instant qui leur etait offert. Leurs sens en eveil, ils laissaient parler leur fantaisie et leur imagination. Mu arretait ses caresses de temps en temps pour observer les reactions de Camus, pour le regarder, ou plutot l’admirer. A chaque regard, il se remarquait a quel point le corps de son amant pour la nuit etait parfait. Etrangement, Camus faisait de meme avec Mu, detaillant chaque centimetre carre de cette peau blanche et nacree. Il savait que cette histoire n’etait qu’un one-night stand. Il se doutait que Mu pensait la meme chose, et  cela leur convenait parfaitement. C’est pour cette raison qu’ils se laissaient aller, chacun tentant de profiter de l’autre au maximum, mais sans pour autant ne penser qu’a son propre plaisir. Camus interrompit ses pensees quand Mu cessa ses baisers. Toujours a la perpendiculaire du corps du Verseau, il le regardait , et subitement, il eu un large sourire. Camus se serait attendu a tout, sauf a ce que Mu prenne de telles initatives. Apres le sourire lance, il se pencha et doucement, lecha conscencieusement toute la virilite de Camus. Ce dernier, laissant libre cours a sa voix pour exprimer son plaisir, ne put retenir un cri de surprise et de plaisir lorsque Mu l’engloutit dans sa bouche, tant les sensations etaient fortes.

Mu, apres quelques minutes, sentit son amant trop prêt de l’extase, il s’arreta. Reprenant sa respiration, il regardait comment Camus revenait peu a peu a la realite. Il s’etonna de le voir si expensif lors des calins qu’il lui faisait subir. Il se dit meme que si Aldebaran n’avait rien entendu, soit il etait vraiment idiot, soit son sommeil etait si profond que meme une explosion ne le reveillerait pas.

 

<Mu> Ca va ??

<Camus, le souffle encore court> mmm… oui oui… dis-moi, c’est pas la premiere fois ?

<Mu, devant rouge comme une pivoine> Je ne m’attendais pas vraiment a ce genre de question !

<Camus> Desole…

<Mu Y’a pas de mal… on va dire que tu es mon premier homme !

<Camus, sur un ton mi-figue, mi-raisin> Tu as de la chance d’etre tombe sur moi !

<Mu> Ah oui ??

<Camus> Haha! Si si, je te jure... allez… laisse-moi te preparer !

<Mu> ... me preparer ?

<Camus> Heu, oui ! Tu sais, tu n’est pas une fille !

<Mu, realisant l’idiotie de sa question> Aha !! Oui oui !! Excuse-moi !

<Camus> Est-ce que tu as de l’huile, ou quelque comme ca… tu sais…

<Mu> Attend !!

 

Il se leva, ouvrit le tiroir de sa table de chevet et sorti un petit pot en metal. Camus n’y avait pas fait attention au debut, mais la piece etait plutot grande et tres meublee. Chose curieuse pour quelqu’un qui s’etait absente pendant plus de 13 ans. Mais, il ne chercha pas plus loin, Mu le regardait avec un air interrogateur, se demandant surement ce qu’il attendait pour prendre le pot qu’il tenait dans la paume de sa main. Camus sourit, embrassa tendrement Mu, et le fit se positionner a quatre pattes, puis il humecta trois de ses doigts. Ne sachant quoi faire en attendant Camus, qui etait allonge a cote de lui, il se placa de facon a pouvoir caresser son corps et a le lecher. Le Verseau tenta de se concentrer sur sa tache, mais cela devenait de plus en plus dur car Mu venait de commencer a enduire son membre avec l’espece de creme solide parfumee qui se trouvait dans le pot. Doucement, il enfonca son index dans le corps de Mu, qui exprima aussitôt son plaisir. Encourage par cette reaction, il rajouta l’un apres l’autre deux autres de ses doigts, laissant au corps de Mu le temps de s’habituer a cette sensation, pour apres entamer de lents aller-retour. Le Belier, avec ses soupirs et ses legers couinements (NDA : Si, il couine !!) , semblait l’apprecier plus qu’autre chose. Trop concentre a essayer de resister au plaisir qui l’envahissait de plus en plus, Camus ne remarqua pas que Mu etait trop detendu pour une premiere fois. Il se doutait que quelque chose clochait dans toute cette histoire, mais il eloigna tres vite cette pensee. Il se retira alors du corps de son amant. Mu avait enduit toute la virilite de Camus avec la substance parfumee. L’odeur de vanille flottant dans l’air piquait leur sens de l’odorat, ce qui n’etait pas pour leur deplaire. Mu s’allongea alors et ecarta ses cuisses pour laisser le champ libre a Camus.

<Mu> Ce n’est pas un jeu ?

<Camus> Non, ca n’est pas un jeu…

Tout en disant cela, il avait souleve le bassin du Belier et commenca a le penetrer lentement, pour ne pas le blesser et lui faire mal. Mu noua alors ses jambes autour de la taille de Camus, et les referma d’un geste brusque, il s’empala alors totalement sur le sexe du Verseau. Il hurla de douleur, mais aussi de plaisir, tant les deux etaient meles en ce moment precis, puis il remua lentement, cherchant a sentir completement Camus en lui. Ce dernier ne s’etait pas attendu a une telle reaction, mais apres tout, avec Mu, il pouvait s’attendre a tout ! Commenca alors une longue suite de mouvements, chacun voulant mieux sentir l’autre. Tous deux laissant leur plaisir s’exprimer de facon de plus en plus violente. Mu ne se demanda meme plus si Aldebaran les entendait, tant il sentit le plaisir monter en lui avec force. Il voulait retenir le moment fatidique le plus longtemps possible, tout comme Camus. Mais la passion etait trop puissante et apres un dernier cri d’extase, la tension retomba dans un haletement final. Ils se separerent, encore completement prit dans le plaisir. Camus caressa doucement le corps de Mu, et lechant lentement, comme si il n’avait plus de force, son ventre devenu blanc.

 

<Camus> Decidement, tu m’etonneras toujours !

<Mu, recommencant a s’exciter a la vue de Camus qui goutait son intimite> Tu as encore des forces ?

<Camus> Plus que tu ne crois !

<Mu, se relevant> Tant mieux !

 

Et s’approchant de la tete de Camus, il se mit a l’embrasser doucement, aggripant la terrible chevelure bleue… la nuit etait loin d’etre terminee…

 

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Camus :

 

Jusque dans mon sommeil, j’entendais encore les petits cris, les soupirs et les gemissements de Mu. Milo me disait souvent que j’etais peut-etre un peu trop expressif dans ce genre de moments… mais la… Mu etait vraiment pire que moi! J’etais sur que tout le Sanctuaire n’avait pu fermer l’œil de la nuit! Mais le pire etait qu’on le croyait frele, alors qu’il etait tout le contraire, et sa voix etait bien plus puissante que je ne l’aurais imagine. En revant encore de la folle nuit, je me reveillai doucement, mon esprit encore en partie dans le reve, l’autre se disant que je n’etais qu’une feignasse si je ne bougeais pas rapidement d’ici !! Je repensais encore a la voix de Mu et a ses… manifestations marquees ! Me reveillant completement, je realisais enfin, que le reve etait assez reel, puisque Mu, colle contre ma poitrine, emettait des petits couinements, accompagnes de soupirs langoureux. Il etait comique a regarder. Je ne savais pas de quoi il revait, mais il etait sur que ce reve etait tres chaud. J’esperai faire partie de son songe. Apres tout, moi aussi j’avais reve de cette folle nuit. C’est ce moment que choisit Mu pour dire, dans un souffle court, un ‘je t’aime’, coince entre deux gemissements. J’eu l’impression que mon cœur s’arretait de battre. Je le regardai, presque panique, cherchant une reponse sur ce doux visage torture par le desir. J’eu un mouvement de recul, probablement du a mon instinct de fuite. Mais, heureusement, mon entrainement de chevalier reprit le dessus sur mes emotions. Je ne savais pas a quoi il pensait, et ce n’est pas en une nuit qu’on tombe amoureux de quelqu’un, surtout de quelqu’un comme moi, et je savais que tout ceci n’etait que purement physique… du moins, je le croyais il y a encore quelques secondes. Mu poussa un leger grondement en me sentant remuer et comme pour m’empecher de bouger, toujours en plein sommeil, il passa ses bras autour de mon cou et s’etala a demi sur mon corps. C’est ainsi que je sentis que son reve devait vraiment etre tres chaud, vu cette erection que je sentais contre mes cuisses. Je devais reflechir a ces mots… Mu parlait-il de moi ? M’aimait-il ? Cela aurait rendu les choses tellement plus compliquees… Trois possibilites s’offraient a moi… demander a Mu le sens de ses paroles, fuir comme un voleur et me brouiller avec lui, ou etudier son comportement durant les jours qui suivraient. Mon cœur hesitait entre la premiere et la seconde solution, mais mon esprit, plus pragmatique et cartesien choisit la derniere. Je devais faire comme si de rien n’etait, et voir ce que Mu ferait dans les heures suivantes, ce que serait son comportement…

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<Mu> Camus… Camus, reveilles-toi… <l’embrasse legerement sur les joues et la bouche> Camus, s’il te plait… hum… quelle masse quand il dort… Camus ! Camuuus !!!

<Camus, ronchonnant> Mmm… laisse-moi dormir…

<Mu> Il fait presque entierement jour et les autres ne vont pas tarder a se lever !

<Camus, ouvrant doucement un œil, puis l’autre> Et alors ?

<Mu> Tu tiens vraiment a ce que tous sachent que tu as passe la nuit chez moi ?

<Camus> M’en fiche !

<Mu> Et Milo ?

<Camus> C’est un grand garcon, il sait se debrouiller sans moi !

<Mu> Camuuuus…. Allez…

<Camus, realisant que sa presence ici indisposerait vraiment Mu> Ouais, bon… j’y vais. J’ai au moins droit a un cafe et a un doux baiser d’au-revoir ?

<Mu> Le baiser oui, le cafe non !

<Camus> Esclavagiste ! Pfff… je suis creve… quelle nuit ! Dis donc, sous tes airs de jeune effarouche, tu as plutot pas mal d’experience !

<Mu> Mais non, c’est l’instinct !

<Camus, tentant de se tenir eveille> Je savais pas que l’instinct des pervers existait !

<Mu> T’es nul ! Bon... Camus... s’il te plait, tu peux rentrer chez toi?

<Camus, s’habillant sans conviction> Ouais ouais… tu n’as pas vu ma chemise ?

<Mu, tendant une chemise blanche> Heu… si, mais, elle est un peu salie… par… enfin…

<Camus> Mouais…

<Mu> Je te la lave pour tout a l’heure si tu veux ? (NpourC. : Pour les chaussettes, moi, je veux bien ! Nyark !)

<Camus, qui n’etait vraiment pas en etat de discuter ou de faire preuve d’une quelconque politesse> Hein ? Oh, c’est gentil, merci Mu… bon, bonne nuit, j’y vais ! <embrassant tendrement Mu> Bonne journee !

<Mu, le regard langoureux> hehe… toi aussi !

 

Sans attendre d’avantage, Camus sortit de la maison du Belier. Maintenant, il fallait qu’il rentre chez lui sans reveiller personne. Si il utilisait sa rapidite en passant dans chaque temple l’un apres l’autre, il risquait non seulement de les reveiller, mais aussi d’en croiser un, et il se trahirait. Il decida donc de jouer les singes. Il sauta sur les pierres qui encastraient les marches et d’un bond, il atterrit sur le toit de la maison du Taureau. Puis, continuant son exercice d’agilite, il sauta de pierre en pierre, de pierre en toit, et de toit en pierre.

 

<Camus, les pensees encore embrumees par le sommeil> Grmbl… si Milo me voyait, il me dirait surement que j’aurai du etre chevre ou singe, plutot que Verseau… pfff… <atterissant devant sa maison> Allez, ce matin, je dors !

 

Il penetra alors dans sa chambre, enleva ce qu’il lui restait de vetements, c’est-a-dire un pantalon, un calecon et des chaussures, pour finalement se jeter tout nu dans les draps si doux de son lit. Il ne chercha pas longtemps le sommeil, celui-ci vint presque instanement sans se faire prier.

 

Quelques heures plus tard, il sentit un poids qui avancait sur son lit, s’allongea sous les draps et se colla a lui, l’embrassant tendrement sur le front.

<Camus, se reveillant, un peu surpris> Mais qui… … Milo ? C’est toi ? Pffff… j’ai eu peur !

<Milo> Chuuut… c’est rien, continue a dormir…

 

Camus, rassure par le ton doux de sa voix se blottit dans les bras du Scorpion et se rendormit de suite. Il eu juste le temps de se dire que la nuit de Milo avait ete longue aussi, il avait les yeux rouges et cernes. Il se dit egalement que quand on pleure toute une nuit, on devait avoir la meme tete que Milo en ce moment precis, mais il ne chercha pas d’explication plus loin, tant il etait fatigue. Et puis… dans ses bras, il se sentait bien.

Milo, quant a lui, se contenta de resserrer son etreinte et de regarder Camus dormir paisiblement. A cette vision, son cœur se dechira un peu plus et un larme coula le long de sa joue.